Le CoRP, CQFD Lesbiennes Féministes, la CADAC et L’Assemblée des Femmes sont à l’initiative de ce colloque consacré à la maternité de substitution (GPA) le 22 septembre à 14h au Palais du Luxembourg/Paris « Pour le respect des femmes et des enfants, abolir la maternité de substitution ». Ce colloque est marrainé par Laurence Cohen, sénatrice
Organisé dans une approche féministe, laïque et humaniste, ce colloque apporte des arguments pour mieux récuser la pratique de maternité de substitution.
En effet, « Gestation pour autrui », « maternité de substitution », « grossesse pour autrui », quelle que soit la manière dont on désigne cette pratique, il s’agit toujours d’une instrumentalisation des femmes à des fins de reproduction, et de la transformation des enfants en choses que l’on peut demander et obtenir par contrat. Demander à une femme qui n’a pas de désir d’enfant, de porter une grossesse et de mettre au monde un enfant afin de le remettre aux personnes qui le lui ont demandé, c’est se servir d’une femme comme d’un moyen, nier à l’enfant son statut de personne, et disposer du lien de filiation.
Cette pratique ne concerne pas uniquement les personnes qui y ont recours, mais bien l’ensemble de la société, toutes les femmes (leurs droits, leurs conditions de vie, les relations femmes-hommes) et tous les enfants (y compris les enfants des « mères porteuses »), car elle institue une différence fondamentale entre les personnes nées par contrat (le plus souvent, contre de l’argent) et les autres.
C’est parce qu’elle nous concerne toutes et tous, parce qu’elle porte atteinte à notre humanité commune, qu’il est important d’en saisir les enjeux et de la combattre.
Ana-Luana Stoicea-Deram, CoRP (Collectif pour le Respect de la Personne)
Marie-Josèphe Devillers, CQFD Lesbiennes Féministes
Jocelyne Fildard, Cadac (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception )
Geneviève Couraud, L’Assemblée des Femmes
14h30 :
– Introduction par Laurence COHEN
– Présentation des associations organisatrices : CoRP, CQFD Lesbiennes féministes, CADAC et Assemblée des Femmes
– Marie-Josèphe DEVILLERS (CQFD Lesbiennes Féministes) : Expansion de la géographie de la maternité de substitution
1ère TABLE RONDE : La maternité de substitution, quelles conséquences sur les enfants ?
– Martine SEGALEN– professeure émérite de sociologie de la famille, Univ Paris-Ouest Nanterre
– Frédérique KUTTENN – médecin, professeure Université René Descartes
– Myriam SZEJER, pédopsychiatre, psychanalyste, attachée au centre de procréation assistée de l’hôpital Foch Suresnes
Texte de Muriel Fabre Magnan : Les trois niveaux d’appréciation de l’intérêt de l’enfant
Modération/conclusion : Anne-Yvonne LE DAIN Agronome, géologue, scientifique et ancienne députée socialiste
2ème TABLE RONDE : La maternité de substitution, quelles conséquences sur les femmes ?
– Jennifer LAHL – présidente du Center for Bioethics and Culture Network
– Diane GUILBAUT – présidente de Pour les Droits des Femmes du Québec
– Claire QUIDET – porte-parole du Mouvement du Nid
– René FRYDMAN – médecin spécialiste de la reproduction et du développement de l’assistance médicale à la procréation en France
Modération/conclusion : Hélène BIDARD Adjointe à la Maire de Paris, chargée de l’Égalité femmes-hommes, de la lutte contre les discriminations et des droits humains.
Conclusion
– Anna Luna Stoicea Deram – La fin du principe d’égalité
– Lancement de la Coalition Internationale pour l’Abolition de la Maternité de Substitution (CIAMS)