La maternité de substitution: Quelles conséquences sur les enfants – Anne Yvonne Le Dain

Introduction à la première table ronde: LA MATERNITE DE SUBSTITUTION, QUELLES CONSEQUENCES SUR LES ENFANTS ?

Anne Yvonne LE DAIN[1]

Nous sommes ici dans un débat très important et je tiens à remercier toutes les nombreuses associations invitantes, de l’avoir organisé parce que, effectivement, faire clairement la différence entre GPA et PMA dans le débat d’aujourd’hui, est fondamental.

Ne jamais oublier que la liberté des femmes est essentielle, notamment par la maîtrise de leur corps et de la procréation par et pour elle-même, est un acte libérateur pour les femmes. Et j’ai bien dit libérateur et pas libéral !

Or cette distinction n’est pas anecdotique quand certains veulent faire croire que la liberté d’utiliser son corps serait un droit, quelle que soit la finalité de cette utilisation. Eh bien non. Or la GPA est en train de créer un marché du vivant, un grand marché des corps, par libéralisation de l’économie et il ne faut pas oublier ce point. Le marché des corps, c’est l’esclavage.

Débattre aujourd’hui sérieusement sur l’utilisation du corps des femmes pour produire des enfants, sans qu’elle soit ensuite, mère de ses enfants c’est quand même un truc que l’on dit moderne, mais énorme et assez grave puisque l’on considère cela comme étant inévitable et inexorable… Le danger est là.

Cette journée, ces débats, face à un auditoire nombreux, sont là pour montrer que non, cela n’a rien d’inévitable et que cela n’a rien d’inexorable, que c’est un combat et que c’est un combat que nous sommes nombreuses et nombreux à vouloir mener.

Je m’exprime ici en tant qu’ancienne députée socialiste de l’Assemblée nationale, qui me suis exprimée à deux reprises en plénière dans l’enceinte du Conseil de l’Europe et jusque dans l’Hémicycle à l’Assemblée pour dire, ô combien, la GPA est une idée, qui ne me paraissait tout simplement … pas normale, une idée qui met en danger la vie des femmes concernées et fragilise les enfants ainsi nés.

Maintenant je laisse la place aux oratrices.

 

[1] Ancienne députée socialiste de la 2e circonscription de l’Hérau

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