Pour une journée des FIERTES LGBTI 2019 sans exploitation

Un appel des organisations féministes espagnoles


Stop Vientres de Alquiler ; RECAV (Réseau espagnol contre le recours à la maternité de substitution) et No Somos Vasijas,  pensons qu’il est nécessaire de publier ce communiqué en faveur d’une diversité familiale sans exploitation ni  violence de la reproduction envers les femmes, parce qu’il est urgent de ne plus assimiler adoption et accueil, qui sont des actes d’amour et de générosité, à la gestation pour autrui , qui n’est autre que l’exploitation des femme à des fins de reproduction et la vente de nouveau-nés, sur la base de l’individualisme exacerbé, ce qui ne représente pas, loin de là, tout le collectif LGBTI.

Nous vous invitons à vous joindre à notre appel en signant le communiqué de presse – traduction en français ci-dessous,  individuellement et au nom de vos organisations (accès en cliquant ici)

Pour une journée des FIERTES LGBTI 2019 sans exploitation

Pas en notre nom

  1. Nous appelons le gouvernement espagnol, l’Union européenne et les Nations Unies à continuer à travailler dur pour que les personnes LGBTI soient respectées dans le monde entier et que leurs droits ne soient pas violés en raison de leur orientation sexuelle et identité de genre.
  2.  Les personnes LGBTI devraient avoir la possibilité de satisfaire, sans discrimination, leur désir de fonder une famille, tant avec des enfants biologiques qu’avec des enfants adoptés, sans que cela implique la violation des droits fondamentaux de tierces personnes.
  3. Nous soutenons tous les modèles de familles et croyons que l’existence visible et sans discrimination des modèles familiaux divers que forment les familles homoparentales ou familles arc-en ciel est un enrichissement culturel et social.
  4. Nous ne pouvons pas oublier que ce sont principalement les femmes féministes qui ont le plus aidé la communauté LGBTI dans sa lutte légitime pour des droits au mariage, à la reconnaissance et à l’adoption, équivalents à ceux des autres citoyen-ne-s.
  5. Les couples homosexuels sont utilisés par l’industrie de la « techno-reproduction » comme réclame commerciale, mettant en avant, comme une aspiration commune à l’ensemble de leur groupe, une pratique élitiste, classiste et qui porte atteinte aux droits fondamentaux des femmes.
  6. Les agence promouvant la maternité de substitution sont présentées comme des entreprises « gay friendly » qui permettent à ces nouvelles familles de réaliser leur rêve d’avoir un fils ou une fille issu-e-s de leurs propres gènes. Mais donner la prééminence à la filiation génétique sur la filiation par adoption renforce les valeurs patriarcales qui sont à l’origine de la famille hétérosexuelle traditionnelle naturelle.
  7. Nous vivons un moment charnière dans le mouvement espagnol LGBTI. Avec la légitimation de la maternité de substitution, les intérêts individuels d’une minorité de classe tentent, pour des raisons stratégiques, de s’imposer au groupe tout entier. Cependant, nous devons souligner que la maternité de substitution est basée sur la revendication de désirs individuels hédonistes et égoïstes et non sur la défense de droits collectifs pour les personnes LGBTI.
  8. Nous rejetons le capitalisme « rose » qui déforme le discours des LGTBI et se positionne en faveur de cette pratique, exerçant de fortes pressions politiques et médiatiques en faveur d’une industrie de plusieurs millions de dollars basée sur la marchandisation du corps des femmes.
  9. Accepter la marchandisation et l’instrumentalisation du corps des femmes et des bébés compromettrait toute tentative d’émancipation réelle des gays, des lesbiennes, des bisexuel-lle-s et des personnes transgenres et constituerait un pas en avant vers un modèle de société néolibéral, ce qui porterait atteinte directement à la communauté LGTBI.
  10. Nous ne voulons pas être des participant-e-s ou des complices d’un marché de la traite et de l’exploitation des femmes et des bébés. Nous ne voulons pas passer d’opprimé-e-s à oppresseur-e-s. En tant que collectif, nous ne sommes pas disposés à assumer des règles imposées par un système patriarcal qui a toujours été discriminatoire à notre égard. La famille ne se compose pas exclusivement de personnes liées par des liens de sang, mais de personnes qui s’aiment, se soucient les un-e-s des autres et se protègent.

C’est pourquoi ce 28 juin 2019, nous serons dans la rue pour défendre les droits humains des personnes LGTBI, et non pour piétiner ceux des autres. C’est pourquoi nous crierons haut et fort :

Pas en notre nom

Familles exemptes de toute exploitation

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