Coalition Internationale pour l’Abolition de la Maternité de Substitution
A monsieur le président de la républqiue
Monsieur le Président,
Le projet de loi bioéthique a été l’occasion, pour les tenants de la marchandisation du corps des femmes et des enfants, de tentatives systématiques de légalisation de la gestation pour autrui, par des propositions visant à rendre effectives les conséquences des contrats. Ces lobbies sont très présents aussi au niveau européen et international.
Les arguments féministes d’opposition ferme à cette pratique ne sont pas connus, et ne sont jamais invoqués.
Nous souhaitons vous faire part de notre position de refus d’une pratique basée sur les stéréotypes patriarcaux d’exploitation de la capacité reproductive des femmes, et de rejet de la vente d’enfants.
Notre Coalition rassemble quarante associations ou mouvements féministes et/ou pour les droits des femmes, de treize pays (Autriche, Australie, Belgique, Canada, Colombie, Espagne, France, Italie, Japon, Roumanie, Royaume-Uni, Suède, Ukraine). Nos membres (notamment ukrainiennes et colombiennes) et nos partenaires (mexicaines et états-uniennes) nous ont fait savoir à quel point le refus de la marchandisation des femmes et des enfants, représenté par la France et par l’Europe, a été un exemple essentiel, pour les défenseurs des droits humains dans ces pays, lorsqu’ils et elles se sont opposées à la légalisation de la GPA.
Devant une tentative de réglementation internationale, portée par la Conférence internationale de La Haye de droit international privé, au sein de laquelle les conflits d’intérêts sont affichés au grand jour, nous promouvons une démarche de défense des droits humains des femmes et des enfants, à travers une convention féministe internationale pour l’abolition de la maternité de substitution. http://abolition-ms.org/actualites/projet-de-convention-internationale-pour-labolition-de-la-maternite-de-substitution/
Aujourd’hui, l’UE est présente aux travaux de la Conférence de La Haye, ce qui nous préoccupe, car ces travaux visent uniquement à faciliter le marché, sans tenir compte des risques inhérents de la GPA pour la santé et pour la vie des mères « porteuses », et bien sur, de l’exploitation qu’elle représente.
Début 2022, la France prendra la présidence tournante de l’UE. Elle s’honorera de promouvoir le respect des droits humains et de la dignité des femmes et des enfants, en refusant leurs marchandisation.
Le 25 novembre 2017, en lançant la grande cause nationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, vous avez dit que « nous devons la netteté de la vérité aux femmes ». La GPA consiste en un cumul de violences faites aux femmes, comme le Comité consultatif national d’éthique l’a si bien montré (Avis 126). Nous connaissons, hélas trop bien, la vérité de cette pratique. Et c’est bien la « puissance de l’espérance », que vous avez aussi citée à la même occasion, qui nous guide aujourd’hui vers vous.
Monsieur le Président, seriez-vous disponible pour nous rencontrer, afin que nous puissions vous exposer l’importance de garantir, à tous les niveaux (national, régional, international) l’abolition de la maternité de substitution ?
Nous nous tenons à votre disposition pour toute information concernant nos arguments et nos actions, et vous remercions de l’attention que vous porterez à notre sollicitation.
Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’assurance de toute notre considération.
Ana-Luana Stoicea-Deram (06 71 72 89 74)
Marie-Josèphe Devillers (06 12 96 85 27)
Co-présidentes de la CIAMS
Marie Josèphe Devillers Ana-Luana Stoicea-Deram Berta O. garcia
Co-présidentes de la Coalition Internationale pour l’Abolition de la Maternité de Substitution
International Coalition for the Abolition of Surrogate Motherhood – -Feminist and human rights organization 37 av Pasteur 93100 Montreuil- France RNA W931017751 – SIRET 84082258900015
Mail: – Website : http://abolition-ms.org/en/home/ Facebook: @surrogacy.abolition – Twitter: @AbolitionGpa
Dans sa réponse, le président de la République française, se réfère aux « états généraux de la bioéthique qui ont nourri le projet de loi relatif à la bioéthique ». Il réaffirme les lignes rouges, disant « qu’il n’est pas question d’autoriser la gestation pour autrui en France, ou encore la création d’embryons à des fins de recherche »