Écoutez les concernées : donner la parole aux femmes qui ont vécu la GPA

Le 4 octobre 2025, au Palais du Luxembourg, la CIAMS (Coalition Internationale pour l’Abolition de la Maternité de Substitution), le CNFF (Conseil National des Femmes Françaises) et Stop Surrogacy Now UK ont organisé une conférence intitulée « Écoutez les concernées : vérités sur la GPA », avec le soutien de la sénatrice Laurence Rossignol et d’Hélène Bidard, adjointe à la Maire de Paris.

 

L’événement a donné la parole à celles qu’on réduit trop souvent au silence : les femmes ayant vécu la maternité de substitution.

Dans les médias, les commanditaires, souvent appelés à tort « parents d’intention », occupent l’espace. Mais qu’en est-il des femmes qui ont porté les enfants, et des enfants eux-mêmes ?

Cette rencontre visait à rendre visibles les récits de celles dont la maternité a été confisquée, et à rappeler que la GPA est un système reposant sur l’exploitation des femmes et la marchandisation des enfants.

 

Quatre femmes venues de France, du Royaume-Uni et des États-Unis – Julie, Clara, Marie-Anne et Christian – ont partagé leur expérience de la GPA, évoquant leurs souffrances, les atteintes à leur santé et la perte du lien avec leurs enfants.

 

Leurs avocats, Maîtres Ambroselli, Castro Montesinos et Le Gouvello, ont ensuite mis en lumière les injustices juridiques auxquelles elles sont confrontées, notamment l’impossibilité de faire reconnaître leurs droits ou d’entretenir un contact avec leurs enfants.

L’introduction de la conférence a été assurée par Laurence Rossignol, sénatrice du Val-de-Marne, et la conclusion par Hélène Bidard, adjointe à la Maire de Paris, chargée de l’égalité femmes-hommes, de la jeunesse et de l’éducation populaire.

« C’est important que ce colloque se tienne, que vous donniez la parole aux premières concernées, et les premières concernées c’est d’abord et avant tout les mères porteuses.  On sait très bien qu’on est face à une campagne de soft power qui vise à faire de la GPA un moyen comme un autre d’avoir un enfant, d’acquérir un enfant, répondre aux désirs des familles tout simplement, et que les femmes qui portent les enfants sont totalement effacées de tout ce qui se dit autour de la GPA. » – a rappelé Laurence Rossignol.

« Ce que nous affrontons ce n’est pas un débat abstrait, un débat sur un simple sujet de bioéthique sur la gestation pour autrui. C’est une bataille concrète, politique, sociale, une bataille qui engage l’avenir de notre société autour d’une simple question : voulons-nous une République fondée sur la dignité humaine ou bien un marché global où tout peut s’acheter, y compris, le ventre des femmes, y compris les enfants ? » – a déclaré Hélène Bidard, adjointe à la Maire de Paris, en clôturant la conférence.

Cet événement d’une portée historique marque la première fois où quatre mères porteuses ont pris la parole publiquement pour briser le silence imposé par des clauses de confidentialité abusives.

En donnant la parole aux premières concernées, la conférence a révélé une vérité trop souvent étouffée : la GPA est un marché mondialisé fondé sur les rapports de domination et l’exploitation des femmes.

Les témoignages des quatre mères porteuses – Alejandra, Christian, Julie et Marianne – peuvent être lus sur notre site : https://abolition-ms.org/ressources/evenements/ecoutez-les-concernees-verites-sur-la-gpa-3/

L’enregistrement de l’événement sera bientôt disponible sur notre chaîne YouTube.

Contact presse : Marie-Josèphe Devillers, co-présidente de la CIAMS,

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